Internationaux de France - Paris - 2006



 

MARTINA HINGIS


10e jour  - Interview de Martina Hingis
mardi 6 juin 2006

Q. Au premier set, il semble que vous ayez résisté à Clijsters et à sa force. Que s'est-il passé au deuxième set ?

R. Bonne analyse ! Cela a très bien démarré, à 3/0 je crois. Cela aurait été mieux si j'étais restée plus proche d'elle parce que j'ai en quelque sorte toujours couru derrière. Jouer contre elle en quarts de finale dans un Grand Chelem n'est pas la façon d'apprendre à jouer contre elle, mais cela m'aidera en tout cas peut-être pour la prochaine fois.

Q. Vous êtes de retour dans le circuit, en quarts de finale, cela ne vous suffit pas mais serez-vous à Wimbledon ? Les fans sont ravis de vous revoir dans le circuit.

R. Merci, c'est quelque chose de positif pour la journée ! Je suis ravie d'être arrivée jusqu'en quarts de finale dans un tournoi du Grand Chelem. Naturellement, on veut toujours arriver plus loin. C'est un peu décevant parce que j'ai eu un programme un peu dur au cours des trois ou quatre derniers jours. J'ai eu le sentiment de ne jamais pouvoir complètement récupérer, c'est quelque chose auquel il va falloir que je m'habitue. Cela ira probablement mieux à Wimbledon, j'aurai repris cette habitude. Nous verrons.

Q. Pensez-vous que le principal problème a été votre service, surtout le second ?

R. Non, durant tout le jeu je jouais plat, j'étais fatiguée, j'étais toujours un peu en retard, je n'avais pas l'énergie que j'avais dans les matches précédents. Depuis deux ou trois jours cela a été dur, par exemple le report de la fin d'un match entre la journée précédente et le lendemain, cela a été dur pour moi. Puis ce n'est pas le genre d'adversaire qui vous donne le match sur un plateau, il faut être là absolument à 100 %. Si vous n'y êtes pas, elle est meilleure, c'est tout. C'est ce qui s'est passé aujourd'hui.

Q. Pensez-vous que vous n'avez pas eu assez de repos ou y a-t-il d'autres raisons ?

R. Il y a toutes sortes de raison. Il y a eu le programme qui était dur pour moi, je pense qu'un peu de repos m'aurait peut-être aidée effectivement à être davantage prête aujourd'hui.

Q. Comment pouvez-vous décrire le jeu de Kim ?

R. C'est une joueuse très puissante, physiquement puissante, beaucoup de force. Mais j'avais l'impression que je ne jouais pas mon meilleur tennis. Malgré tout, j'avais l'impression que je me cramponnais dans le match. Maintenant, le tournoi est fini pour moi, je peux en tirer les leçons positives. Après tout, le tennis c'est ainsi, il ne sert à rien de dire : « Que se serait-il passé si… », aujourd'hui elle était prête, très bien préparée, son jeu était d'un très haut niveau. Dans ce cas, l'adversaire doit aussi être prête à 100 % parce qu'elle est très bonne pour dicter son jeu et pour gérer la partie.

Q. Que faut-il que vous travailliez plus pour pouvoir aller plus loin dans un match du Grand Chelem, à votre avis ?

R. Excellente question. Si je pouvais répondre à la question, je l'aurais probablement déjà fait sur le court. Disons que je ne me sentais pas à 100 % de ma forme physique. Lorsque j'ai joué les premiers matches, je priais simplement le ciel de rester en bonne forme physique. Il est toujours très difficile de rester très concentrée pendant deux semaines, pendant un tournoi du Grand Chelem. Ce qu'il faut, c'est prendre les choses matches après match.

Q. Est-ce parce que c'est plus long qu'un tournoi habituel ? Est-ce cela ?

R. J'aime bien parce que justement, vous avez ce jour intermédiaire qui vous permet de vous reposer. Mais depuis trois jours, je n'ai pas eu ce repos, ce répit entre les matches. On ne peut pas changer la météo, on ne peut pas changer ces éléments. J'espère que je serais mieux préparée la prochaine fois, c'est tout ce que je peux dire.

Q. Si vous restez en bonne forme, pensez-vous que cela va vous aider à essayer ce tournoi encore un certain nombre de fois, trois, quatre ou cinq fois ?

R. Je ne vais pas abandonner comme cela ! J'ai toujours eu le sentiment que je jouais bien en première semaine ici. Il ne faut pas être déçue parce qu'on perd en quarts de finale. Il y a toutes sortes de leçons positives à tirer de ce tournoi. Dans trois semaines, il y a Wimbledon, c'est aussi une autre bonne nouvelle. J'essaierai de tirer tout le positif de ce tournoi-ci et d'appliquer les conclusions au tournoi suivant.

Q. Martina, nous arrivons à mi-course de la saison. Pourriez-vous nous faire un rapport à mi-parcours ? Etes-vous contente de votre retour dans le circuit et comment votre jeu évolue-t-il à votre avis depuis votre retour ?

R. Si vous regardez les premiers matches, j'ai eu de très bons matches au cours des six derniers mois. C'était gratifiant de revenir dans le circuit, j'ai eu des grands moments, des moments d'émotion intense sur le court et je ne regrette pas du tout d'avoir fait mon retour dans le circuit. C'est cela, je crois, le message positif de ce retour. Naturellement il y a des hauts et des bas, c'est normal aussi. Il y a des jours de victoire, des jours de défaite. Hier, j'étais très contente puis aujourd'hui je perds, cela veut simplement dire qu'il faut continuer, qu'il faut s'accrocher.

Q. Vous vous êtes très vite remise sur surface dure puis pour la terre battue, vous avez joué à Rome, vous avez joué ici. Pensez-vous que c'est plus dur de vous réajuster à la terre battue et que va-t-il se passer pour le gazon ? Il y a peu de temps entre maintenant et Wimbledon ?

R. Je ne sais pas, je ne suis pas encore mentalement sur le gazon. Il faudra voir. Je crois qu'il y a pas mal de petits manques de mon jeu que l'on peut compenser par la rapidité. Je n'ai jamais eu de problème dans le passé, je ne vois pas pourquoi ces problèmes apparaîtraient maintenant. Personne ne s'exerce beaucoup sur le gazon avant. Je dois dire que j'attends avec impatience la saison sur gazon. Je ne sais pas quoi en penser à l'avance, en général au bout d'un jour ou deux d'entraînement sur le gazon, je me sens très bien.

Q. Vous avez joué contre Nicole et contre Venus récemment. Etes-vous surprise du résultat de leur match et pourriez-vous nous parler du jeu de Nicole et de ses perspectives ?

R. C'est une joueuse talentueuse. J'ai joué contre elle à Rome et j'ai trouvé que c'était un premier set très dur. Elle est très jeune, très, très jeune : 17 ans. A 17 ans on se remet très vite. Elle a perdu le premier set dans les deux cas contre, Amélie et contre Venus. Malgré tout, elle a une réserve d'énergie dans laquelle elle peut puiser. Lorsqu'on vieillit comme moi, 26 ans, on ne rebondit pas aussi vite. Il y a cette fraîcheur de la jeunesse qui est un atout. De plus, elle n'a rien à perdre, elle y va à fond. Quand on voit quelqu'un d'aussi jeune jouer aussi bien qu'elle, c'est fantastique. Elle a un énorme potentiel, surtout si l'on considère qu'elle n'a que 17 ans.

Q. Comment est son jeu ?

R. Elle bouge beaucoup, elle se déplace très bien, elle a un bon service, elle rentre dans le court, je ne vois pas de faiblesse dans son jeu.

Q. Comment allez-vous vous préparer pour Wimbledon ?

R. Je ne sais pas. Je voudrais d'abord me reposer un jour ou deux.

Q. Allez-vous aller à Eastbourne ?

R. Je ne sais pas. Je ne sais pas pour l'instant.

Q. Allez-vous jouer en double ?

R. Non, je ne pense pas.

Q. Pourquoi ?

R. Je ne sais pas... Parce que je suis ravie de jouer en simple et d'avoir du temps pour me remettre. Je n'ai plus 17 ans, moi, je veux véritablement me concentrer sur les simples. Si je pensais que je n'avais pas la possibilité de gagner en simple dans un Grand Chelem, peut-être que je me mettrais au double. Mais pour l'instant, j'ai le sentiment que je joue bien, que je joue bien en simple, que j'avance bien dans les tournois. Je vais me concentrer là-dessus.

Q. Cela vous aiderait-il pour jouer en simple ?

R. Non, ce qui est important pour moi, c'est un bon entraînement et des repos pour être en bonne forme physique. Les doubles ont souvent un calendrier qui complique les choses. Par exemple ici, s'il a plu, cela chamboule complètement le calendrier, cela voudrait dire jouer par exemple deux matches tous les jours. Cela devient très complexe.

Q. Pourriez-vous imaginer que la terre battue n'est pas la meilleure surface de Kim ? Que pensez-vous qu'il va se passer par la suite ?

R. On espère toujours que l'adversaire qui vous a sortie va aller jusqu'au bout. C'est difficile de dire qui va gagner.

Q. Pouvez-vous dire que la terre battue n'est pas sa surface favorite ?

R. C'est ce qu'elle dit. Je ne sais pas, il faut lui poser la question à elle.

Q. Vous nous avez dit que vous étiez ravie d'être de nouveau dans le circuit, que vous aviez vraiment de grands moments, mais y a-t-il eu aussi des moments où vous vous êtes dit : « Là, maintenant, je me souviens pourquoi j'avais quitté le circuit » ?

R. Oui, bien sûr. Mais il y a un désir de jouer aussi, c'est bien de se sentir bien, c'est fantastique de gagner les matches et cela fait oublier le reste. Il faut revenir aux choses essentielles. Bien sûr ce n'est pas la joie tous les jours, mais après tout on s'entraîne, on joue, cela aussi est important. Il faut toujours être très rigoureux, s'entraîner suffisamment, mais pas trop pour ne pas s'épuiser. C'est toujours important de bien gérer les temps entre les matches qui sont des temps de récupération et d'entraînement. Il y a des moments plus agréables, le moment où l'on réfléchit.

Q. Qu'est-ce qui vous manque le plus de la période où vous étiez hors du circuit ?

R. Cela peut devenir un peu ennuyeux de n'avoir rien de prévu, rien à faire, pas d'obligation. C'est un peu la raison pour laquelle je m'y suis remise. Je crois que l'on a tous besoin d'un aiguillon dans la vie, de quelque chose qui vous pousse à faire des choses. C'est important, vous avez des opportunités dans la vie, vous devenez plus mûre et cela permet d'avoir une expérience différente, de mieux savoir ce que l'on veut réellement.


Day 10  - An interview with Martina Hingis
Tuesday, June 6, 2006

Q. Seems you've been able to deal with Clijsters's power in the first set, then collapsed. What happened? 

MARTINA HINGIS: That's a nice analysis (smiling).

Well, she started off well. I was down 3‑0 in like no time. Actually, 2‑1, don't know. 3‑0, it was. It would have been better if I had made one of the three games before, just stay close with her. It was always kind of running from behind.

Yeah, I mean, playing her only in the quarterfinals of a Grand Slam, it's not going to teach me how, you know, play someone like her. But hopefully I get to play her more and be in a better condition next time.

Q. In your return, quarterfinals of a Grand Slam are not enough, but the other girls also have a high level. Are you going to fight Wimbledon, US Open? The tennis fans are happy that you are here, doesn't matter you lost today.

MARTINA HINGIS: Well, thank you. Something positive out of today (smiling).

No, I mean, definitely I'm very pleased to have made the quarterfinals again in a Grand Slam. Obviously, like you said, you always want more. It's more disappointing that I had a rough schedule the last three, four days. Just like, you know, didn't have enough time to recuperate. That's probably one thing I just have to really get used to. That's what you can get better at the next one, Wimbledon.

I hope for better times over there (smiling).

Q. Do you think the main problem today, except Kim, was your serve, and especially your second serve?

MARTINA HINGIS: Well, it was just the whole game. I was a little flat. I was a little tired. I was just a little late. I didn't have the energy going I had in the first three matches. Even like the last couple days, it was tough coming from a night over, finishing yesterday. You're always intense.

Those days, they were long days here at Roland Garros. Today definitely, I mean, she's not an opponent you can just walk on court and think she's going to give it to you. You just have to be full on. If you're not, you're going to lose. That's what happened today. She was just better.

Q. Pulling out of the mixed doubles, was there anything beyond the fact you wanted rest? You didn't have a physical or illness problem?

MARTINA HINGIS: I mean, it would have been impossible. I mean, just, you know, for different reasons. It was just the scheduling and everything was just really tough. I was thinking that maybe a little bit more rest would help me to go and be ready into today.

Q. How would you characterize Kim's game in a thumbnail sketch?

MARTINA HINGIS: Oh, she's just very ‑‑ you know, she's very powerful, very physically strong from difficult situations. Although, somehow I felt like I wasn't playing the greatest tennis which I had in the first few days and last week, that I was still kind of staying with her in the game. That's probably for me right now the tournament is over, I can take a lot of positives out of it.

In a way, this is the sport, this is tennis. You can't think that, Okay, whatever, what would have happened if? It just didn't. Just today she was better prepared.

You know, her game is on a very high level. You have to be ready to be pushing her. Otherwise, if you let her dictate, she's too good.

Q. What do you have to work more on to go a bit further in a Grand Slam?

MARTINA HINGIS: I don't know. Sometimes it's a good question. I mean, if I could answer it, I'd probably be doing it (laughter).

No, I really ‑‑ you know, today I just didn't feel a hundred percent physically, from the last three days. That's the only thing. When I played the first matches, I was just hoping to stay healthy. That's probably the biggest reason, part of the reason why it's difficult to stay focused and intense over two weeks in a Grand Slam. Always something can happen. You know, just have to get out there and play your matches day by day.

Q. Is it because it's longer than a usual tournament?

MARTINA HINGIS: In a way, I like it because you have a day in between, you kind of can rest. I really wasn't given the rest in the last three days. I mean, you can't change the weather. You can't change those things.

Hopefully next time I'll be better prepared.

Q. With a loss like this, if your health is good, does it inspire you to want to play two, three, four more times to try to win this tournament?

MARTINA HINGIS: Definitely. I mean, I'm not going to give up the just like that. I've played some really good tennis here in the first week. I mean, I can't just be disappointed because losing in the quarterfinals. I mean, like I said, I can take a lot of good things from here. The good thing about it is in three weeks' time there is already Wimbledon coming up. Just take the positives, take the best out of here, put the new force, new energy into the next one.

Q. You could say we're approaching the midpoint of the season. Could you give a mid‑season report? Are you happy, thrilled being back on the tour? How is your game trending?

MARTINA HINGIS: You know, when I play like I did the first matches, winning Rome, all these things happen, I had some great matches in the last six months. You know, it definitely was worthwhile coming back and be playing, just having some great emotions and moments back on court.

I never regret one minute of coming back. That's probably the most positive thing which happened. Of course, you have ups and downs, highs and lows, which is normal. Win or loss is very close. Like yesterday, I was one of the happiest days. The next day you go out there, you lose, you know, you just kind of have to dig deep and keep going.

Q. You settled back very quickly into playing on hard courts. You did well in Australia. You've had a good clay court season. Is it going to be more difficult settling back into grass?

MARTINA HINGIS: I don't know. I mean, I really ‑‑ it's been a while since I stood on a grass court. I don't know. I mean, I think you can erase a lot of deficits which I have with speed and all these things, I never really had a problem in the past, so I don't really see why I should be having problems now. It's pretty much the same for everybody. Nobody really practices on grass.

I don't know. I'm looking forward to it, actually. I don't know what to expect. Usually the first day, second day I practice on grass I feel very good. Hopefully it will stay like that.

Q. You've played both Nicole and Venus recently. Are you surprised by the result? Can you also talk about Nicole's game, her prospects.

MARTINA HINGIS: She's a very talented player. I played her in Rome. You know, it was a very tough first set. She's young, very young. With 17 year, you recover very fast, even she lost the first set in both matches against Amélie and today against Venus. She still has more to give. Where, us, we're a little older, 26, you don't recover as fast any more. There the freshness, being young, really comes into play. It's definitely an advantage.

On the other hand, she's also got nothing to lose, so she just really goes for it. Somehow, yeah, makes you feel young again when you see someone like that who is playing so well. Yeah, she's definitely got potential. She's only 17.

Q. What do you like in her game?

MARTINA HINGIS: She really speeds it up. She comes in, moves forward all the time, tries to attack. Big first serve. Not really a weakness. Moves well for her height.

Q. How do you prepare for Wimbledon?

MARTINA HINGIS: I don't know. I'll have a couple days' rest at this point.

Q. Are you going to Eastbourne?

MARTINA HINGIS: I really can't answer this question at this point.

Q. Are you going to play doubles again?

MARTINA HINGIS: I don't think so (smiling).

Q. Why?

MARTINA HINGIS: Well, I think otherwise I wouldn't have ‑‑ it's just, I think I'm just really happy to be playing singles and taking time with that. I think, you know, I'm not 17 any more. Just really focus on the singles.

If I didn't believe that I had a chance to win a Grand Slam or get far in a Grand Slam, maybe then I'd choose to play doubles or maybe making it far into singles. After this six months, I feel like I really play good tennis in singles, and I can keep going in the tournaments. I just really only want to focus on that.

Q. Don't you think that would help for the singles?

MARTINA HINGIS: If it could help? No, I think practice at this point is more important and just really recover and plan the day like you need to for just the singles. Doubles, sometimes the schedule, you can't always influence everything. Even at this tournament, when it rains a couple days, it just really messes up the whole schedule. You can't play two matches like every day. It's difficult.

Q. Can you imagine that clay is not Kim's best surface. Also, your pick?

MARTINA HINGIS: You always hope for the opponent who beat you to make it all the way. It's hard. I wish her all the best, keep going. It's hard to pick.

Q. Can you imagine that she says clay is not her best surface.

MARTINA HINGIS: She won US Open last year. That's probably why she feel like that's her most favorite surface. I don't know. You have to ask her.

Q. You've talked a fair amount about how great it is to be back, how much fun you're having. Have you had any moments when something happened, you said, "That's why I left the game"?

MARTINA HINGIS: Oh, yeah, no kidding. It happened a few times. But then it's like the desire and just really to be playing, feeling good, winning matches that overcomes those things where you feel like, okay, you're exhausted, tired, really down. You have to get back to the basics. That's when you feel like, okay, this is not what I enjoyed when I was still playing like every day, the discipline. Like during these 10 days I was here, just really, you know, always have to watch out what you do, how much you don't want to overdo it. Just always those two days I need to rest and recover and then, you know, just recharge batteries, then you overcome all these things.

No, definitely a lot more joyful days than when you sit back and don't do anything.

Q. Do you miss something from those days, retirement?

MARTINA HINGIS: It gets boring when you don't have your days planned, so that's why I came back (laughter). Not the only reason.

I think, you know, every person needs something in life that really pushes you and makes you want to do something. When you feel like you have chances in life, you recover, mentally, all these advantages you have when you mature and get older make a different kind of experiences, then you know what you want.



9e jour  - Interview de Martina Hingis
lundi 5 juin 2006

Q. Martina, cela a été un match difficile. Avez-vous eu peur de le perdre à un moment donné ?

R. Hier a été une journée difficile. Nous avons attendu longtemps, les conditions étaient difficiles. Je crois que, pour moi, aujourd'hui, cela allait mieux. Hier, elle avait pris de la dynamique, elle avait pris le match en main. Je ne l'avais jamais jouée, c'est une joueuse prometteuse. Elle s'est beaucoup améliorée depuis l'été dernier. Je suis à nouveau contente d'être en quarts de finale. Pour avoir peur de ce match, il aurait fallu que le match soit plus difficile encore.

Q. Qu'est-ce qui est plus difficile pour vous sur cette surface par rapport à d'autres ?

R. C'est très physique, il faut rester en forme, et il y a aussi le programme. Pour être en Grand Chelem, l'ensemble de ces composantes doivent s'équilibrer pour avoir une chance à Roland GARROS. Cela n'a pas été facile au court des quatre derniers jours, j'ai joué tous les jours mais ça va. Alors après, il y a le double mixte, mais bon, cela fait partie des choses à gérer. Pour l'instant, je prends les matches les uns après les autres. Le plus dur sur terre battue, c'est qu'il faut être en forme car c'est très physique.

Q. Est-ce plus dur physiquement sur terre battue ? Vous êtes sur le court depuis quatre jours et, demain, ce sera Kim ?

R. Vraiment, vous savez ce qui m'a donné le plus de confiance, cela a été Rome en jouant six matches en sept jours, donc maintenant, je crois qu'il me suffit de jouer mon tennis, de me préparer au mieux et jouer tous les jours ne me préoccupe plus, parce que je sais que j'ai été en mesure de donner tous les jours, et de jouer un bon tennis.

Q. Est-ce que vous pouvez nous parler de la différence qu'il y a à jouer contre Kim en janvier par rapport à juin, sur terre battue par rapport au cours en dur ?

R. J'étais très contente en Australie de passer le premier tour. J'aurais été déçue de ne pas passer en quarts de finale. Les échanges sont de plus en plus longs, c'est également à mon avantage. Il faudra voir et que je joue mon meilleur tennis.

Q. Où en êtes-vous physiquement par rapport à votre match que vous avez joué au mois de janvier contre elle ? Vous étiez fatiguée, vous aviez beaucoup joué en janvier.

R. Effectivement, j'ai eu des matches assez rapides entre hier et aujourd'hui mais j'ai pu épargner un peu mon énergie et donc je dirai que c'est un facteur très important.

Q. Pouvez-vous nous en dire plus sur Venus ? Vous l'avez rencontrée récemment à Varsovie ? Elle n'est pas dans votre moitié du tableau.

R. Rome était encore plus récent.

Q. Ah bon Rome ! Comment évaluez-vous son jeu, son niveau ? Que pensez-vous de ses chances dans ce tournoi du Grand Chelem ?

R. Vous savez c'est quelqu'un que l'on ne peut jamais jamais sous-estimer, ni elle ni sa sœur. Elles ont joué le meilleur tennis, elles sont très en forme, elles ont pris de la maturité, et moi aussi, donc en matière de tennis, nous avons tout encore à donner. Parfois, c'est le facteur physique qui entre en ligne de compte. Il faut garder la forme, dans leur cas, je crois qu'elles sont toujours au top. Parfois, on a des toutes jeunes, de 17, 18, ou 20 ans comme Safina qui arrivent, qui sont plus rapides. Quand vous avez un déplacement plus rapide, c'est un facteur physique qui entre en ligne de compte surtout en Grand Chelem.

Q. Cela vous ennuie t-il que l'on vous compare à votre finale en 1999 ici ?

Voulez-vous remplacer cela par un souvenir plus positif ?

R. Je savais que cela allait arriver. Cela ne s'est pas produit qu'ici. Cela s'est déjà produit par le passé. Je crois simplement que j'ai joué un bon tennis dernièrement. Cela ne m'a pas beaucoup affectée. Si vous regardez ma carrière, bon, il y a d'autres questions, de pires questions peuvent être posées. Je pense que j'ai mûri au fil des ans, ce n'est pas du tout un problème, c'est une nouvelle année, un nouveau Roland GARROS.

Q. Hier, Amélie Mauresmo nous a dit qu'elle n'était peut-être pas en mesure de gagner sur terre battue, qu'elle avait de meilleures chances ailleurs. Qu'en pensez-vous ?

R. Je crois que, sans aucun doute, c'est ici qu'elle est le plus fragile. Elle a tellement envie de gagner ici que l'énergie nerveuse est véritablement une surcharge pour elle, je crois effectivement qu'elle a de meilleures chances de gagner ailleurs qu'ici. C'est difficile à dire, je crois il est toujours difficile de prévoir l'avenir, mais je crois qu'elle est plus libérée sur d'autres tournois sur le plan mental.

Day 9  - An interview with Martina Hingis
Monday, June 5, 2006

Q. It's been a tough match. Have you been scared of losing?

MARTINA HINGIS: Well, yesterday was difficult, you know, under difficult conditions. We waited for a long time and split sets. But I think for me it was better because she had the momentum and I could go out there fresh today. So that probably helped me at the end of the day.

But, no, I mean, I've never played her before, and she's definitely a young, upcoming player. Since last time I saw her, she's improved a lot. You know, I'm happy to be in the quarterfinals again.

But really, scared of losing, she would have to be closer to be really totally scared.

Q. What was the most difficult for you on clay compared to the other surface?

MARTINA HINGIS: Physically, and just stay healthy and fit. The scheduling and everything, I guess. To win a Grand Slam, all of these components have to come together so you can win Roland Garros.

It's definitely not been easy in the last four days. I mean, I've played every day. Yeah, it's okay. I mean, is mixed doubles up (laughing)? But sometimes you have to deal with things. No, I'm just really taking it one after another.

But, physically, that's the biggest component on clay, that you're healthy and fit.

Q. So it's more difficult on clay physically. You've been on court for the past four days. Now comes Kim tomorrow.

MARTINA HINGIS: No kidding (smiling).

But, you know, what gave me the biggest confidence was winning Rome, you know, playing six matches in seven days. I think now I can kind of survive a lot of things. It doesn't matter what's coming up next. I just have to play my tennis and prepare the best possible. And I really don't care if I have to play now every day anymore, because I know I've come up with good tennis every day. That's all matters at this point.

Q. Can you just talk about the difference playing Kim in January versus June and on hard courts versus clay.

MARTINA HINGIS: I think it's a big difference. I've made a lot of improvements since Australia. Everything pretty much was new. I was happy to win the first round. Now I would be disappointed if I didn't make the quarters. I think that's the biggest difference, you know.

On clay, it's, like I said, physically more demanding because there's longer rallies and all this, but it's also in my advantage because you have more time and you can play your game better.

So we'll see, you know. Just got to come up with the best.

Q. How are you holding up physically now compared to the match against her in January? I remember you were kind of tired. You'd played a lot of tennis before that one in January against her.

MARTINA HINGIS: Yeah, but also here. But now I had quick matches until yesterday and today. You know, I was able to save a lot of energy. Now I think also my confidence has raised since January so that's probably the biggest factor.

Q. Can you talk for a second just about Venus. You played her very recently in Warsaw. She's not in your half of the draw.

MARTINA HINGIS: Rome was even more recent.

Q. Oh, it was Rome, sorry. Assess her level ‑ you've played her recently ‑ and her chances at this Slam.

MARTINA HINGIS: You know, she's always ‑‑ you can't ever really count her out or her sister. So when they're at the best, they were at the peak two, three years ‑‑ three, four years ago, when they played the best tennis and were in their best physical shape. I mean, they've gotten older, I've gotten older, and that's probably ‑‑ tennis‑wise, I think we still have a lot to give. But sometimes it really becomes the physical factor that you also have to stay healthy, you know.

But in that case, only the tennis is a factor. We're still on top of the game, I believe.

But sometimes the young girls, 17, 18, even like 20‑something, like Safina, they recover faster. So it depends. If you win faster, then your physical factor comes into play. I think we still have chances to win Grand Slams.

Q. How annoying is it that people keep referring to your final of '99 here, and how eager are you to replace that with maybe a more positive memory?

MARTINA HINGIS: Well, I mean, I knew that it's gonna happen, be part of the thing, that ‑‑ and it's not only here, it's been in the past and people ask me about it. It's a common question. It's no news.

I just really go out there. I think I've played some really good tennis lately. I don't think it has affected me so far at all. You know, I mean, if you watch interviews from other people, there is worse questions which could happen.

So, no, I think I survived it well, and I think I've matured over the years. It's not a problem at all. It's a new year, new Roland Garros.

Q. Yesterday Amelie Mauresmo said that she is maybe not able to win on clay, and she has better chance somewhere else. What is your opinion about that?

MARTINA HINGIS: Well, I believe definitely she's probably most fragile to win here at Roland Garros because she wants it so badly, to win here, that, you know, their nervous energy takes a lot out of her. She definitely has better chances to win something else than here.

But, yeah, I mean, it's hard to say, when it happens. I think predictions would be harder to say in the future. But I think she's more free to play other tournaments just mentally.


3e jour  - Interview de Martina Hingis - Hingis / Raymond : 6-2 ; 6-2
mardi 30 mai 2006

Q. C'est un retour avec succès à Roland Garros. Comment t'es-tu sentie de retour ici après 5 ans ?

R. Je n'ai pas eu le sentiment que cinq ans étaient passés. C'est ma huitième participation à Roland Garros, sans compter les juniors. Cela ne semble pas si loin que cela. J'avais une adversaire qui ne joue pas sur sa surface favorite, je parle de Lisa. Cela s'est bien passé aujourd'hui pour moi.

Q. Peux-tu nous parler de tes sentiments juste au moment de rentrer sur le court central ?

R. Vous savez très bien, c'est le sentiment que l'on a toujours lorsque l'on rentre sur le court.

Q. Il fait frais aujourd'hui à Paris. Cela a-t-il un effet sur vous ? Est-ce confortable de jouer avec ce genre de température ?

R. J'ai regardé les prévisions météorologiques. On parlait de 11-13°. On se prépare mentalement, mais cela ne vous touche pas beaucoup pendant que vous jouez. Il faut bien s'échauffer avant d'arriver sur le court, être bien couverte, bien au chaud. N'oubliez pas que je viens d'un pays froid. Cela ne m'affecte pas. Il est même censé neiger chez moi, en ce moment.

Q. Vous avez dit que le public français était toujours long à oublier et à pardonner. Aujourd'hui, cela n'avait pas une grosse importance. Attendez-vous quelque chose du public français ?

R. Je ne crois pas avoir dit que le public français était long à pardonner.

Q. C'est dans le Sunday Time.

R. Je ne reconnais pas ces propos. Cela n'a certainement pas été le sentiment que j'ai eu aujourd'hui. Je reviens ici après 5 ans. C'est une autre histoire. Je ne suis plus une adolescente. Je me sens beaucoup plus mûre comme joueuse et comme personne. C'est une histoire complètement différente.

Q. Vous avez gagné à Wimbledon en 1997. A vos yeux, quelle est la favorite pour cette année ?

R. Je n'ai pas encore pensé à Wimbledon. Je suis concentrée sur Roland Garros. Reposez-moi la question dans deux semaines !

Q. Vous avez été championne à Wimbledon. C'est un championnat particulier.

R. Oui, mais chaque tournoi du Grand Chelem est particulier. Wimbledon, avec toutes ses traditions, est un tournoi très spécial du circuit.

Il n'y a plus de question ? Tout le monde semble avoir peur aujourd'hui, être timoré. Je sais que c'est le premier ou le deuxième jour et que l'on n'a pas vraiment démarré…

Q. Avez-vous le sentiment que votre tennis est à son niveau d'autrefois ?

R. Je ne peux pas dire. Ce n'était pas vraiment un test aujourd'hui. Lorsque le tournoi va progresser, on va voir. Je suis contente d'avoir passé le premier tour. Je vais continuer à jouer et à m'entraîner sur ces courts. Venant de Rome, après la victoire que j'ai obtenue à Rome, naturellement, j'ai plus confiance en moi que précédemment. Je crois que les choses se remettent en place là où je souhaitais qu'elles le soient.

Q. Etant donné que vous vous déplacez très bien, que vous avez un jeu très varié et que vous avez très bien intégré le court en terre battue, pourquoi avez-vous plutôt joué dans votre carrière sur les surfaces plus rapides ?

R. Probablement est-ce parce que c'est un jeu plus rapide. J'ai toujours eu de bons résultats ici (demi-finales et autres). Je n'ai jamais été déçue ici. Ma victoire à Rome sur terre battue me fait penser que je suis plutôt bonne sur toutes les surfaces. Cela m'est égal de jouer sur telle ou telle surface.

Q. Vous avez travaillé dans les médias. Je vous pose une question. Si vous deviez faire une analyse rapide d'un match entre Hingis d'aujourd'hui et Hingis de retour dans le circuit, comment le situeriez-vous ?

R. On s'améliore tous au fil du temps. Aujourd'hui, je battrais probablement l'autre Martina de votre hypothèse. Mais il y a un certain nombre de choses que j'avais à l'époque, qu'il faut que je retrouve. Maintenant, je suis plus mûre. J'ai peut-être un mental différent. Il y a aussi le problème de l'équipement, qui se modifie et s'améliore.

Q. Allez vous gagner des matches d'affilée ?

R. Vous comparez des personnes à 10 ans d'écart. Vous êtes qui vous êtes au moment où vous êtes, c'est tout ! Aujourd'hui, j'essaie de progresser. Je suis probablement une meilleure athlète maintenant, une meilleure joueuse. Cela ira en s'améliorant.

Q. Après avoir gagné à Rome, beaucoup de gens ont dit que vous étiez championne potentielle pour ici. Cela vous surprendrait-il de gagner ici ?

R. On en est loin, on en est loin. Il manque beaucoup de matches. Je ne veux pas en plus augmenter la pression sur moi. Naturellement, c'est très bien d'attaquer un tournoi comme celui-ci en ayant gagné le tournoi précédent. Cela donne confiance en soi. Mais il faut encore jouer le tournoi en cours, il ne faut pas réfléchir à ce qui s'est passé la semaine dernière.

Q. Vous aviez 13 ans la première fois que vous êtes venue ici ?

R. Oui, à peu près.

Q. C'était excitant pour vous de venir à Roland Garros à l'époque. Comment comparez-vous ces sentiments avec votre come back ici ?

R. Cela dépend contre qui vous jouez, cela dépend des réactions des gens autour de vous. La semaine dernière, beaucoup de gens m'ont félicitée, des joueurs et des joueuses, pour ma victoire à Rome. Je suis de nouveau dans le circuit. Il y a 6 mois que je suis de nouveau dans le circuit. Je suis retombée dans la routine que j'avais pendant des années. Cela ne me paraît pas différent.

Q. L'Australie… Les Australiens n'étaient pas contents de vous voir ?

R. Non. Au moment de l'Australie, je ne savais pas très bien où je me situais, quels résultats j'obtiendrai dans un tournoi de Grand Chelem. Je ne savais pas jusqu'où j'irai dans le tournoi. Je suis ravie du résultat. Cela se poursuit au cours de l'année.

Q. Es-tu vraiment très désireuse de gagner ce tournoi, plus que ton "moi" précédent ?

R. Je crois que l'on est toujours désireux de gagner. Je vois les choses très différemment de ce que je faisais à l'époque. Il est difficile de mettre en mots dessus. Tout le monde attend que je dise que c'est une grande émotion d'être de retour ici. Ce n'est pas ainsi que cela se passe. Je dois être concentrée sur le match du jour, sur ce qu'il y a à faire sur le court ce jour-là. Je n'étais pas nerveuse aujourd'hui. Je sentais beaucoup de confiance en moi. La confiance enlève un peu de nervosité. C'est ma façon d'être.

Q. C'est le tournoi du Grand Chelem que vous n'avez pas gagné.

R. Tout le monde souligne cela, mais je ne suis pas la seule ! Beaucoup de joueurs et de joueuses sont dans mon cas. Je suis là de nouveau, j'essaierai une fois encore.

Q. Vous amusez-vous plus maintenant ?

R. Oui, je me sens plus relaxe, plus tranquille.

Transcribed Interview :
Tuesday, May 30, 2006

Q. Successful return to Roland Garros. How did it feel to be playing out there for the first time in five years?

MARTINA HINGIS: Well, somehow it didn't feel like it's that long. I played here like for the eighth time, plus junior time. It's not like it feels too far away or too long ago.

Maybe because I also had a first‑round opponent who I was comfortable with, playing Lisa. I know it's not her favorite surface. But, you know, I had to go out there and do my job. I'm pleased with my win today.

Q. Can you tell us about your feelings moments before you were entering the center court.

MARTINA HINGIS: I got asked the question, so you probably saw it. That's the feelings you have, you go on court.

Q. Pretty chilly day in Paris. Any effect for you on the court? Comfortable conditions for you to play?

MARTINA HINGIS: Well, I saw it's like 11 degrees. I watched the weather forecast, like 13 yesterday. I'm like, oh. Prepare the best you can early in the morning. Stay warm, keep warm.

It doesn't affect you that much once you're running and everything. It's more the warm‑up that is really important before going on court, that you're warm so you can start running. But other than that, where I come from, I'm from a cold country, so it shouldn't be such a big factor.

I know it's snowing at home where it's supposed to (smiling).

Q. There was a story this weekend, you were quoted as saying that the French crowd were slow to forgive and slow to forget. Are you expecting good support from them over the course of the tournament?

MARTINA HINGIS: I don't think I ever said that, that they were slow to forgive. I really don't know who put those words in my mouth.

Q. Sunday Times of London.

MARTINA HINGIS: Well, I don't recognize those words because today definitely didn't feel like that. Coming here after five years, it's definitely a different story. I'm not a teenager. I'm not 19 or 18 anymore. I feel more mature as a player and as a person.

Q. You won Wimbledon in 1997.

MARTINA HINGIS: No kidding (smiling).

Q. Who do you see as the favorites this year?

MARTINA HINGIS: I'm not thinking about Wimbledon yet. It's here, the French Open. You ask me probably again in two weeks' time when I have my mind set at Wimbledon.

Q. Obviously, it's a special tournament for you having been former champion there.

MARTINA HINGIS: For sure, of course it is. Every Grand Slam is unique in its own way. Wimbledon, with its tradition and atmosphere, is one of them.

That's it? Everyone seems to be very afraid today. I don't know. Slow start. I know it's the first or second day.

Q. How close is your game to being where it was at its height?

MARTINA HINGIS: Well, I don't think I was totally tested today. It's hard to say something after 6‑2, 6‑2 against Lisa Raymond. I'm sure once you work yourself into the tournament, you can tell more.

I'm just happy that the first round's over, you can just keep practicing, keep playing on these courts. Definitely coming from a victory like in Rome, my confidence is higher than it previously was going into Grand Slams. Well, actually this year, not previously.

Yeah, so, just definitely getting where I wanted to be.

Q. Considering that you move so well, you have a lot of variety in your game that lends itself to the dimensions of a clay court, when you look at your entire career, your bigger successes have been on faster surfaces, why do you think that is?

MARTINA HINGIS: I think the anticipation on faster surfaces is very important. It's not as physical probably, as well, you know, as playing here on clay.

But I always had a lot of success here. I've never had any disappointments. I mean, making semifinals or better most of the times I've played here. I don't think it's a disappointment. Coming here, winning in Rome, doing well on clay, I think I won on all four surfaces, however you want to call it, what's out there.

I don't really care on what I play on.

Q. You've worked in the media. If you had to do a very quick analysis of a match between the Martina Hingis of today versus the Martina Hingis of when you were back on the circuit, how would that match come out?

MARTINA HINGIS: Well, I think everyone's improved over the years. You just get better as time goes on. I mean, today I would probably beat the Martina back then. But who knows. With some of the things that I was doing back then, I don't have. But I have some weapons which I have today. It's probably the brains and everything. Experience, more mature.

I don't know, it's hard to say. Definitely with the materials and the surfaces and everything, just you always get better automatically.

Q. Would you win in straight sets?

MARTINA HINGIS: Oh, geeze, I don't know. I mean, you can't compare two stories. Is one better or the other? It's hard to say. The one from 10 years ago and the story now... I think you are the best at the moment you can be. It shows in the stats. Today I think I'm moving on up. You just really are a better athlete, a better player this time moving on.

Q. After you won Rome, a lot more people were saying you were a potential champion here. Obviously you're a contender. Would it surprise you if you won this tournament?

MARTINA HINGIS: I'm not even close. I mean, I'm not even near to be there holding the trophy, being the champion. It's hard to say anything. I don't want to put any extra pressure on me because I don't need to.

Of course, it feels better moving into tournaments, Grand Slams, with having won the last tournament. It definitely gives me hopes and chances and the confidence. You know, you still have to play this one right now, not last week.

Q. You were probably, what, 13 the first time you played here.

MARTINA HINGIS: Something like that (smiling).

Q. Was it quite exciting to come to Roland Garros? I wonder how that compares with returning now that you've been away for so long.

MARTINA HINGIS: It really depends on who you play, how people react to you, how everything is, what happened last week. You know, I got a lot of congratulations because of winning in Rome from the players. It's definitely different than going into the Australian Open.

But now I've been around. It's nothing new to me any more. It's been six months since I've come back. Now it's just really the routine you've had before over all these years. It doesn't feel any different right now at this moment.

Q. You mentioned the Australians. Were they a little surprised or not too happy to have you around?

MARTINA HINGIS: No, I'm not saying that. I wasn't as confident. I didn't know where my stats are, how I'm going to play. Grand Slams, it's always where you want to perform the best. I didn't know how far it's going to take me. I'm happy it came out the way it did. Now it's just a nice continuation of the round.

Q. How hungry are you to win this event compared to your previous attempts?

MARTINA HINGIS: Every year you are as hungry as you can be. I'm in a different situation. I look at a lot of things differently, as well.

It's hard to explain myself sometimes. You can't tell in words exactly. Everybody probably expects me to say is overwhelming to be back here. You play your matches, try to be focused. You just do your things you got to do to be done that moment, that day. I wasn't really nervous going out there today because I felt confident. That confidence takes a lot of nerves away. That's why I feel the way ‑‑ I never did a big deal of anything anyway. That's my mentality. That's how I am.

Q. Being this is the one Grand Slam you haven't won.

MARTINA HINGIS: So what? There's many players out there who haven't won anything. Haven't won Grand Slams. Everyone always pinpoints that. I'm here again and I'll try to do it one more time.

Q. Are you having more fun now?

MARTINA HINGIS: I'm probably more relaxed now, yes.