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Séance de travail ... pimentée ! Conséquence directe d'un temps plus clément, la température
qui règne sur le circuit du Mans lorsque sonne I'heure de la seconde
séance d'essais officielle est plus élevée que celle
de la veille. Si cette météo est idéale dans l'optique
des quatre heures de travail programmées par la majorité
des concurrents (roulage avec les pleins et les pneus de course, mise au
point des ultimes réglage de suspensions ou de répartition
du freinage, choix des rapports de boîte, vérification des
éclairages, etc... ), elles sont par contre peu propices à
la recherche de la performance pure.
Si de nombreuses excursions "hors piste" émaillent les deux sessions,
c'est lors de la première que se produisent deux incidents sérieux.
Dès 19 heures 25, très grosse "chaleur" pour Mark Weber lorsque
la Mercedes N°4, déventée au moment de doubler une voiture
plus lente, perd tout appui à plus de 290 km/h, entre Mulsanne et
Indianapolis. Echappant au contrôle de l'australien, la Mercedes
effectue un looping complet et termine sa course folle sur le toit. Le
pilote a beaucoup de chance en se tirant de l'aventure sans autre séquelle
qu'une belle (?) frayeur!.
Toyota : Les trois voitures tournent par petites séquences,
histoire de vérifier si tout va bien en configuration "course".
Car il n'est plus du tout question de chasser la pôle, dans la mesure
ou elle paraît définitivement acquise. De fait, à minuit,
personne n'aura délogé les GT One n°1 et n°2 d'une
première ligne entièrement rouge et blanche. Première
victoire certes purement médiatique mais significative dans la lutte
de prestige engagée par les six grands constructeurs directement
impliqués en LMP1.
BMW : Les V12 LMR confirment leurs bonnes dispositions et J.J.Lehto
installe la voiture N°17 en 3ème position quelques instants
après que Schneider ait conquis cette place. Un résultat
d'autant plus apprécié par les responsables de la marque
que l'autre voiture, la N°15 de Winkelhock-Martini-Dalmas, s'est octroyée
la 6ème place sans paraître puiser outre mesure dans son potentiel.
Mercedes : rudes instants pour les flèches d'argent !.
Si les n°4 et n°6 avaient manifestement pour mission de rouler
en vue de la course, la n°5 et son pilote de pointe Bernd Schneider
étaient envoyés à la recherche d'un chrono susceptible
de positionner la voiture au meilleur rang possible. On sait que, à
peine installé 3ème, Schneider était battu par Lehto
et Mercedes n'insistait pas. D'autant que la CLR n°4, alors conduite
par l'australien Weber, avait connu un sort qui mettait en péril
sa participation à la course. On affirmait bientôt, au sein
de l'état-major de la firme à l'étoile, que la machine
serait réparée à temps pour prendre le départ,
sans avoir rien perdue de ses qualités. Ce que confirmait l'un des
équipiers de Weber, Jean-Marc Gounon: "Les techniciens n'auront
aucun problème pour reconstruire (ndlr: reconstruire ou réparer
? ) la voiture et pour qu'elle marche aussi bien qu'avant". Dont acte.
Panoz : Ni la n°11, ni la n°12 n'ont effectuées
plus de deux ou trois tours, en proie à des difficultés de
fixation lors de l'installation des moteurs, puis affectées par
des problèmes de transmission. Du coup, Brabham a perdu sa 3ème
place sur la grille. Avec ses équipiers Bernard et Leitzinger, il
se contentera de la 5ème position : elle ferait le bonheur de bien
des concurrents.
Audi : Si la GTP n°10 de Weaver-Wallace-McCarthy s'est montré
plutôt rapide en fin de séance, ce sont encore les deux spiders
R8R n°7 (Alboreto-Capello-Aïello) et n°8 (Pirro-Biela-Theys)
qui se sont mis en évidence en améliorant sensiblement les
chronos de la veille 3'34"891 pour "Albo", 3'35"371 pour son compatriote
Pirro, c'est sans doute un peu juste pour suivre le train des Toyota et
des Mercedes en début de course mais suffisant pour qu'un spécialiste
de la stratégie à long terme comme Reinhold Jœst ait une
belle carte à jouer, si la fiabilité est au rendez-vous.
Les Autres LMP 1 Statu quo chez Nissan, où l'on se contente du 12ème temps.
Chez Courage les petits ennuis constants en début de séance
ont perturbé le tableau de marche établi : performance chronométrique
puis travail de fond, notamment sur la consommation) et chez Riley &
Scott. La sortie de piste de Gache n'explique pas, seule, la performance
en demie-teinte des barquettes préparées par l'avignonnais
: il semble que le moteur Ford connaisse un gros problème de surchauffe,
dont la cause est difficile à cerner dans la mesure où les
températures relevées paraissent normales.
GTS - GT Chrysler : cette fois, les Viper GTS-R n'ont fait aucun cadeau aux Porsche en catégorie LM-GTS. Elles sont regroupées aux cinq premières places, emmenées par les voitures officielles du team ORECA, BerettaWendlinger-Dupuy précédant toujours Archer-Bell-Duez qui ont campés sur les positions acquises la veille. Par contre, la Viper n°55 du Belmondo Racing, aux mains de Clérico, est venue dissocier la belle ordonnance établie mercredi par l'équipe d'Hugues de Chaunac, en prenant la 3ème place. Petite revanche sur la mésaventure survenue lors des préqualifications, que Clérico et Paul Belmondo savouraient sans triomphalisme mais sans fausse modestie non plus !. Porsche : "Le but de cette soirée était de passer
au mieux notre train de pneus de qualification et d'être la première
911 GT2 derrière les inaccessibles Viper. Mission remplie, mais
qu'espérer de mieux, sinon jouer la carte de la fiabilité
?". Goueslard et ses équipiers Chéreau et Yver avaient
en effet la satisfaction de précéder Jarier-Bourdais-de Thoisy,
une sortie de route empêchant la 911 GT2 du Rook Racing (Hurtgen-Arhle-Vosse)
de se mêler au débat.
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