Communiqué n°4
- Samedi 14h00-16h00
Le duel Toyota-Mercedes
s'engage et tourne court !
Le ciel, jusqu'alors couvert et menaçant
(la météo a prévu des orages sur la Sarthe), tend
à s'éclaircir lorsque les 47 voitures rangées sur
la grille de départ s'ébranlent pour boucler, derrière
une Bentley (tout un symbole, lorsqu'on connaît le prestigieux passé
de la firme britannique au Mans !), le tour de lancement…
C'est même sous un timide rayon
de soleil que la meute est lâchée, à 14 heures précises
: Si la Mercedes N°35 pilotée par Bernd Schneider est le plus prompte
à se mettre en action, le premier tour de course est à mettre
à l'actif de la Toyota N°28, aux mains de Martin Brundle. Parti
de plus loin, Pierluigi Martini a pris un départ-canon, et sa BMW
N°2 pointe en 3ème position, devant un peloton turbulent composé
des Toyota N°29 (Boutsen) et 27 (Tsuchiya), de la Mercedes N°26 conduite
par Gounon, des deux Porsche 911 GT1 (Mc Nish et Mûller), et la seconde
BMW emmenée par Kristensen.
Déjà des problèmes pour deux concurrents: la Porsche GT2
N°56, qui est la première voiture au stand à 14 heures 10, et
surtout pour une autre 911 GT2,
la N°73 du Konrad Motorsport de Seiler-Kitchak-Zadra, dont l'abandon dû
à un piston cassé est officialisé dès 14 heures
25.
Festival Brundle !
A 14 heures 15, Brundle a effacé
le précédent record du tour en signant 3'42"817, mais l'apparente
domination Toyota est en fait contestée par Schneider. Si la Mercedes
N°35 est 3ème à 14 heures 30 derrière la N°29 de Boutsen,
c'est à quelques longueurs du Belge !. Comme prévu, la course
est partie sur un rythme très élevé, personne ne pouvant
se permettre de laisser un "lièvre" prendre le large, et si les
LMP sont les premières à ravitailler, ce qui est attendu,
on s'aperçoit à l'occasion des arrêts des Toyota que
leurs rivales allemandes - en particulier les Mercedes - sont moins gloutonnes.
Elles ne stoppent que deux tours plus tard: le sort de la course sera-t-il
lié à la fréquence des arrêts ?.
En GT2, petite surprise lorsqu'on pointe
en tête les Porsche N060 (Jarier-Donovan-Rosenblad) et N°70
(Konrad-Ham-Schumacher), devant les Chrysler Viper pourtant
dominatrices lors des essais. Hugues
de Chaunac, manager du Team Viper-Oreca, ne s'en formalise pas: "nous avons
déterminé un tableau de marche et nous le respectons. Ce
n'est pas maintenant que les écarts se font, et que l'épreuve
se gagne. Il reste plus de 23 heures de course !".
Au 13ème passage, la Toyota toujours
conduite par Brundle a repris la tête, un moment occupée par
la Mercedes de Schneider qui a donc ravitaillé plus tard qu'elle.
Schneider est en butte aux assauts menaçants d'une autre Toyota,
la N°29 de Boutsen. Viennent ensuite la Porsche GT1 de Muller, la troisième
Toyota, la Porsche GT1 pilotée par Mc Nish, la seconde Mercedes
(Gounon) et la BMW de Martini qui occupe la tête en LMP1 devant l'excellente
Ferrari 333 SP du JB Racing, conduite par Boullion. Peu avant 15 heures,
la BMW N°2 perd sa première place en LMP lorsqu'elle s'accroche
avec la Courage-Porsche AMPM alors aux mains de Thévenin. Les deux
voitures vont perdre beaucoup de temps au stand, dix minutes après
un changement de capot difficile pour la BMW, alors que le radiateur d'eau
crevé de la Courage nécessite une intervention plus importante
...
La Mercedes de pointe "out" !
Tandis que les Viper N°51 et 52 ont remis
les pendules à l'heure en GT2, devant la Porsche Konrad rescapée
(qui ne tardera pas à stopper au box, arbre de roue cassé),
coup de théâtre à 15 heures 12 : la Mercedes N°35 stoppe
dans la ligne droite des stands, tout en haut de ceux-ci !. Schneider descend,
enlève gants et casque. C'est fini pour l'allemande, sur laquelle
la pompe d'assistance de direction a cédé. Cette rupture
a entraîné celle de la pompe à huile à laquelle
elle est accouplée, et le moteur privé de lubrification a
cassé ...
A 15 heures 30, la Porsche GT1 N°25 occupe
un instant la première place par le jeu des arrêts-ravitaillement,
mais les voitures les plus rapides en piste sont les Toyota, la BMW N°2
repartie 33ème mais qui revient à grand train, et la Mercedes
N°36. Celle-ci va d'ailleurs se porter au commandement à 15 heures
35, profitant de son autonomie supérieure, avant de redonner le
leadership aux japonaises lors de son arrêt de routine. Mais à
16 heures 01, la voiture argentée stoppe, cette fois bien avant
la limite, et l'on retire le capot arrière: la N°36 souffrirait-elle
du même mal que la N°35 ?
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