CommuniquéNo. 2 Mercredi 11 juin |
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Sept marques différentes dans les dix meilleurs temps, regroupés en moins de cinq secondes: voilà qui en dit plus qu'un long discours sur le suspense qui marque cette 65ème édition des 24 heures du Mans. Après l'orage matinal, c'est finalement sous un ciel clément qu'ont débuté les essais. La McLaren de JJ Lehto fut la première à franchir la barrière des 4 minutes mais très vite les Porsche allaient prendre le dessus. Dalmas-Collard-Kelleners amélioraient à plusieurs reprises, fixant la barre à 3'45"490 à miséance: la pole position de 1996 était déjà battue ! A la reprise, la no.26 connaissait quelques soucis électroniques nécessitant un changement de tableau de bord. Thierry Boutsen en profitait pour placer l'autre 911 GT1 d'usine en pole position provisoire, en 3'44"234. Comme l'an passé, c'est la TWR-Porsche du Joest Racing qui se montre la plus dangereuse pour les Porsche officielles. Michele Alboreto a signé le 3ème temps absolu, se plaçant en tête des Prototypes devant la Ferrari de Max Papis. La 333 SP rouge a démontré son potentiel, à l'inverse de la bleue de Michel Ferté, handicapée par quelques soucis: d'abord un demi-aileron arrière détaché au freinage de la première chicane, puis une fuite d'huile moteur. Les mécaniciens du Pilot Racing ont déjà entamé le changement du V12 en vue de la seconde séance. Surprise chez Courage, puisque Fredrik Ekblom s'est montré le plus rapide, avec le 10ème temps absolu. Si la C36 que le Suédois partage avec Ricci et Libert n'a connu aucun soucis, il n'en a pas été de même pour celle de La Filière: après avoir résolu des problèmes de direction puis de boîte, Clerico signait tout de même un bon 11ème temps, cinq places devant la famille Andretti. Quant à la C41, elle a été retardée par un accélérateur défectueux, ce qui a contraint Goossens à rentrer au ralenti. La BRM manque de mise au point générale mais Jesus Pareja reste optimiste sur le potentiel de la volure anglo-japonaise. La Mazda n'est pas parvenue non plus à descendre sous les 4', contrairement à la Kremer K8 de Lavaggi. L'autre Kremer se retrouve en position de non qualifiée suite à des ennuis d'embrayage suivis de coupures électriques. Derrière les Porsche, la meilleure GT1 est la McLaren de Lehto-Soper-Piquet, 5ème temps absolu. Elle précède la meilleure Porsche privée, celle de la Scuderia Italia pilotée par P.Martini: le temps réalisé par l'ltalien démontre que les Porsche "client" sont encore très compétitives au Mans. Chez Nissan, Martin Brundle s'est montré le plus rapide mais il est resté loin de son temps des présqualifications. La no.23 a connu des ennuis d'embrayage, ce qui a empêché Comas de descendre sous les 3'50". La grosse surprise vient du 8ème temps absolu réalisé par la Panoz de Franck Lagorce. La voiture américaine est aussi impressionnante en virage qu'en ligne droite et elle démontre enfin son vrai potentiel. La soirée fut plus faste pour l'équipe Dams (malgré une panne d'essence tardive à Mulsanne) que pour David Price. La voiture de Brabham-McCarthy-Bundy a en effet passé beaucoup de temps au stand en raison d'une fuite d'huile. Ce n'est qu'en toute fin de séance que David Brabham a pu effectuer un tour lancé arrachant sa qualification. Chez Lister, on a connu des ennuis d'embrayage sur la no.46 et des soucis de boîte sur la no. 45, qui se retrouve en position de non-qualifiée. Elle rejoint ainsi la Lotus de Giroix-Deletraz, qui a une fâcheuse tendance à se mettre en crabe au freinage. Les Chrysler Viper se sont montrées les plus rapides en GT2, Archer-Ayari-Duez précédant Gache-Beretta-Dupuy. La 3ème Viper du team Oreca est plus loin dans la hiérarchie en raison d'une mauvaise pression d'essence. En fin de séance, la Viper no.62 est tombée en panne dans la courbe des Hunaudières lors d'un test de consommation. Les Ford Saleen Mustang ont confirmé leur potentiel avec le 3ème
temps de Price Cobb, qui précède la Porsche-Chereau de Jean-Pierre
Jarier. Chez Marcos, on a connu des ennuis de moteur: manque de puissance
pour la no.70 et culbuteur cassé sur la no.71. Faute de pièces
de rechange, on a prélevé un culbuteur de la 70 pour le remonter
sur la 71 et permettre à François Migault de repartir en
fin de séance. La greffe semble avoir fonctionné et le Manceau
espère gagner sa qualification demain. Sur la Callaway, une gestion
électronique mal réglée a privé Coppelli-Agusta-Graham
de chevaux. La Porsche de Ligonnet-Seiler-Schumacher a connu un probleme
similaire. La 911 GT2 de Pilgrim-Ahrlé-Eichmann est allée
plusieurs fois à la faute, s'arrêtant également pour
un changement de turbo. | ||