Communiqué N° 05
- samedi 17 juin
16h00 / 18h00 : Brabham et Panoz résistent à Audi !
Il fait très chaud sur le circuit de la Sarthe lorsque Jacky
Ickx libère les 47 voitures en piste. En effet, la WR N°36 de
Terada-Balandras-Boulay est arrêtée sur la voie des stands
d'où elle s'élancera à la poursuite de la meute qu'emmène
alors l'Audi N° 9 conduite par Allan McNish. Les voitures allemandes
sont d'ailleurs à la fête, puisque l'Ecossais précède
les R8 argentées N°8 (Biela) et N°7 (AIboreto).
Seul David Brabham (Panoz N°11) paraît en mesure de suivre
le train des Audi en ce début de course, puisque les autres voitures
de pointe, au rang desquelles figurent la Courage-Judd de Philippe Gache,
la Reynard-Judd de Johansson, la Panoz N°12 de Katoh et la Lola-Rafanelli
de Schiattarella, sont déjà à près d'une minute
au bout d'un quart d'heure. Les trois premières nommées se
livrent d'ailleurs à un duel passionnant, Gache contenant les attaques
répétées de Johansson et de Katoh. Ce qui permet au
trio de lâcher la Lola du Team Rafanelli, tandis que l'on trouve
la première Cadillac, la N°3 de Bernard-Collard-Montagny, en
9ème position.
Le premier fait de course notable concerne malheureusement l'équipe
ORECA, lorsque la Reynard-Mopar N°5 de Yannick Dalmas s'arrête
à Mulsanne. Et ne repartira pas, système d'alimentation en
huile hors d'usage ... Puis c'est Philippe Gache qui connaît un souci
à la sortie de la première chicane des Hunaudières,
lorsqu'il part en figure libre sous le nez de Johansson et de Katoh qui
évitent de justesse la Courage C60 en perdition !. Laquelle repart
sans dommage, mais perd le contact avec le wagon de tête. La lutte
est superbe en LM-GTS, les cinq premiers (trois Viper-ORECA et les deux
Chevrolet Corvette) se tenant roues dans roues.
Le feu chez Cadillac, une parenthèse de 40 minutes
A 16h18, un incendie se déclare dans le moteur de la Cadillac
N°4 conduite par Christophe Tinseau, alors que la voiture approche
à plus de 300 km/h la bosse des Hunaudières. Tinseau parvient
à immobiliser la Cadillac et s'en tire avec de légères
brûlures (il expliquera plus tard que c'est sans doute une rupture
au niveau de la pompe à essence qui est à l'origine de cet
accident), mais le feu est long à maîtriser et les pace-cars entrent en action.
La neutralisation durera près de 40 minutes, pendant lesquelles
nombre de concurrents anticiperont leurs arrêts ou l'effectueront
au moment voulu, ce qui ne facilite guère la compréhension
du classement. Mais c'est pendant ce régime des drapeaux jaunes,
et dans les stands, que la Panoz de Brabham se porte résolument au commandement.
Lorsque le feu vert est donné, McNish se lance aux trousses
de la voiture américaine, premier bolide à moteur avant à
mener les 24 Heures du Mans depuis ... 1963 !. Brabham oppose une
résistance farouche à l'Audi, mais la R8 N°9 trouve l'ouverture
au 17ème tour, imitée à la boucle suivante par la N°7 d'Alboreto.
Tandis que la Reynard-VW-ROC N°33 est immobilisée à
son stand (coupure moteur), la N°34 domine la catégorie LMP-675.
La WR N°35 (Bouvet-Daoudi-Pompidou) est aussi arrêtée
avec une fuite d'huile.
Dans la catégorie LM-GTS, les Chrysler ont un temps subi la
loi des Corvette, mais elles ont repris le leadership à 17h45, la
N°51 de Beretta-Wendlinger-Dupuy précédant la N°52
de Archer-DuezHuisman. La Viper N°54 du Paul Belmondo Racing a
retrouvé toute sa vigueur, après un long arrêt au stand
(problèmes de gestion électronique), et la Corvette N°63
de Fellows-Kneifel-Bell n'est pas loin des Chrysler-ORECA.
Dans le clan des GT, la Porsche GT3-R N°83 (Müller-Luhr-Wollek)
précède la voiture-sœur de Bouchut-Chereau-Goueslard.
Tandis que la Reynard-Mopar N°6 est garée dans son stand,
de même que la Cadillac N°2 rentrée au ralenti après
que l'aileron arrière ait beaucoup souffert d'un violent contact
avec le rail suite à un tête-à-queue de Van de Poele
à la première chicane Dunlop ; les Audi de McNish et Alboreto
précèdent, à 18 heures, la toujours fringante Panoz
N°11, l'Audi N°8 de Biela, et la Panoz N°12 pointée
à plus de 2 minutes.
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