|
|||
2ème séance d'essais qualificatifs Il faisait toujours aussi chaud pour cette seconde séance mais
les conditions de piste étaient meilleures que la veille (ce qui
est généralement le cas sur un circuit non permanent), de
sorte que 35 des 48 voitures ont amélioré. Les pilotes d'Audi
se sont livrés une fantastique bataille pour la pôle position,
Allan McNish obtenant le dernier mot. C'est la première fois que
l'Ecossais obtient cet honneur même s'il avait réalisé
le meilleur temps des essais préliminaires en 1998 et en avril dernier.
-------- CATEGORIE LM P900 : Braveheart McNish ! -------- Sans doute déçu d'avoir été devancé
en première séance par ses équipiers, Allan McNish
a attaqué avec le "gros coeur" qu'on lui connaît. Peu après
20 heures, il battait le meilleur temps de Capello en 3'36"818. Dix minutes
plus tard, Tom Kristensen plaçait la N°8 en pole position avec
un 3'36"650... que McNish égalait peu après !. Pour accéder
au premier rang, l'Ecossais était donc condamné à faire encore mieux. Après un freinage
raté à Arnage, McNish repartait à l'assaut et à
20h48, il obtenait la pole position définitive en 3'36"124. Un temps
légèrement inférieur à celui annoncé
par Audi le 30 avril dernier mais qui reste loin des 3'31" pronostiqués
par le pilote Ecossais : "Je ne sais pas pourquoi nous n'avons pas fait
mieux, reconnaît McNish. Le circuit était meilleur
qu'hier mais il manque encore d'adhérence. La Chicane Ford est plus
serrée qu'en avril, ce qui fait perdre une seconde. Nous avons changé
les réglages de suspension depuis mercredi et maintenant, nous avons
un meilleur feeling. Je suis très content de la voiture que nous
aurons pour la course". Les trois Audi ont amélioré,
contrairement aux Panoz, sur lesquelles on s'est concentré sur l'amélioration
des réglages. Il semble que cette fois, le survirage ait pu être
corrigé et les pilotes se déclarent satisfaits. Seule inquiétude
: un moteur cassé sur la N° 23 du team TV Asahi.
-------- CATEGORIE LM P675 : les voitures du peuple --------
Imaginées par l'ACO afin d'offrir une alternative moins coûteuse
aux artisans ou aux constructeurs souhaitant "se tester" au Mans, les LM
P675 ont aussi démontré qu'elles avaient un remarquable niveau
de performance. La meilleure des Reynard-VW, aux mains de Boullion ne concède
en effet que 10" à la meilleure Audi : "Si nous étions
au poids minimum, on pourrait être dans le top 10" estime Fred
Stalder, le patron de ROC. Seule inquiétude sérieuse pour
l'équipe française, David Terrien a été victime
d'un roulement de roue défectueux, se faisant une "belle chaleur"
au freinage. Chez WR, le sentiment est partagé, comme l'explique
Gérard Welter : "on espérait être plus performants
mais l'essentiel est de pouvoir se présenter au départ avec
deux voitures qui ne posent pas de problème particulier". La
Debora a considérablement amélioré et devance maintenant
toutes les LM-GT.
-------- CATEGORIE LM GTS : Le duel -------- Le duel Viper-Corvette tient déjà toutes ses promesses.
Chez Oreca, on n'a pas cherché à améliorer les temps
de mercredi mais Wendlinger s'est tout de même accroché avec
une Porsche au Virage Porsche, ce qui a provoqué quelques dégâts
à la carrosserie et à la suspension : sans gravité
puisque la N°51 a repris la piste. Les Corvette en ont profité
pour améliorer, se plaçant dans le sillage de la meilleure
Viper. Les Chrysler privées ont connu divers problèmes :
alternateur pour la Carsport, embrayage pour la Goh, manque de tenue de
route pour la PBR. Malgré une crevaison, la Porsche du team Freisinger
est parvenue à s'immiscer parmi les Viper.
-------- CATEGORIE LM GT : Bouchut crée la surprise -------- Alors qu'on pensait la Porsche du Dick Barbour Racing intouchable, celle
de Larbre Compétition a créé la surprise du jour en
soufflant le meilleur temps à la voiture semi-officielle. Juste
avant 21 heures, Christophe Bouchut a franchi la barre des 4'10", plaçant
la Porsche aux couleurs Chéreau-TFN en "pole-position" des GT. Le
tiercé de tête est complété par la Seikel de
Cohen-OlivarNeugarten-Burgess. D'autres 911 GT3-R ont connu une soirée
moins agréable : on a changé la boîte sur celle de
Maury-Laribière, celle des Ricci père et fils est tombée
en panne d'essence (suite à un test de consommation) et surtout,
celle du team Taisan a été victime d'un sérieux accident
à Mulsanne. L'arrière droit et le toit ont été
sérieusement abîmés : "c'est ma faute, a reconnu
Hideo Fukuyama, mais peut-être pourrons nous réparer".
Le soir, les mécaniciens se sont mis au travail sous le regard des
ingénieurs Porsche...
| |||