Communiqué N° 02
- mercredi 14 juin
1ère séance d'essais qualificatifs
D'une manière générale, cette première journée
d'essais n'a pas donné lieu à de très spectaculaires
empoignades. Dans la catégorie LMP 900, les Audi ont constamment
dominé leur sujet, en dépit des velléités de
résistance manifestées par Panoz, Lola ou la Reynard-Judd.
La lutte qui met aux prises les LM P675 a vu le règne des Reynard-Volkswagen-ROC,
de même qu'en LM GT, la Porsche GT3-R N°83 du Dick Barbour Racing
a survolé les débats avec aisance.
En LM GTS en revanche, le duel entre les Chrysler Viper et les Chevrolet
Corvette C5-R a tenu toutes ses promesses, atteignant son intensité
maximum en tout début de seconde session.
Sous un soleil radieux et par une chaleur caniculaire, les deux fois
deux heures de cette séance inaugurale auraient pu tailler des coupes
franches parmi les 48 voitures en piste. Il n'en fut rien, et bien peu
d'incidents se produisirent, aucun n'empéchant les concurrents d'espérer
une qualification sans problème.
-------- CATEGORIE LMP 900 : la moisson des Audi --------
A l'issue de la première session, on pointait sans surprise les
trois Audi R8 aux avant-postes.
Avec, dans l'ordre, les voitures N° 9, 7 et 8 et, pour auteurs
des meilleurs tours, messieurs McNish, Capello et Pirro, les voitures allemandes
étant regroupées en moins de 5/10èmes de seconde.
Soit des chronos de 3'37"653, 3'37"787 et 3'37"886 !.
Seule la Panoz N°11 réussissait grâce à David
Brabham à se maintenir dans le sillage des Audi, quoiqu'à
distance respectable (3'41"013), après que la Reynard-Judd de Johansson,
puis la LolaFord du Konrad Motorsport aient fait mine de disloquer
le petit train des Audi.
La Lola du Team Raffanelli (Schiattarella-de Radiguès-Naspetti)
et la Courage C60 à moteur Judd de Gache-Formato-Cottaz ont elles
aussi fait partie des voitures les plus en vue de ces premières
heures, mais c'est finalement une autre Panoz, la N°12 emmenée
par Katoh-O'Connell-Raphanel, qui s'est illustrée avant la pause.
Et les Cadillac LMR ?. Attendues comme les challengers numéro
un des Audi, elles se contentaient à ce stade de la séance
des 10ème et 11ème rangs (Goossens-Tinseau-Kolby), devant
(Lagorce-Leitzinger-Wallace). C'était plus inattendu, même
si les belles américaines disposaient de mécaniques ayant
aligné nombre de kilomètres.
Quant aux Reynard-Mopar Oreca, elles ne pouvaient logiquement pas rivaliser
aux avant-postes, compte-tenu de la jeunesse et du manque de roulage des
voitures.
La seconde session a confirmé l'essentiel des tendances entrevues
pendant la première. Même si l'Audi N°7 a stoppé
vers 23heures en haut de la voie des stands, victime d'un problème
d'étanchéité (sans doute une canalisation d'huile),
les trois bolides d'Ingolstadt sont restés au sommet de l'affiche
et, cette fois, c'est Capello qui a réalisé la bonne opération
en 3'37"523. Ses équipiers ont amélioré dans d'identiques
proportions, avec au final un écart de moins de 2/10èmes
entre la N°7 d'Alboreto-Abt-Capello, la N°8 de Biela-Kristensen-Pirro
et la N°9 de Aiello-McNish-Ortelli.
Ce qui s'appelle un parfait tir groupé ...
Face à une telle démonstration, seules les Panoz ont répondu
présentes : David Brabham a rejoint les pilotes Audi sous les 3'40"
(3'39"156) et le japonais Katoh s'est emparé de la cinquième
place définitive, après avoir disposé des Lola, la
"Rafanelli" de Schiatttarella-de Radigués-Naspetti, précédant
in extremis la Konrad sur laquelle Lammers n'a pourtant pas ménagé sa peine.
Venaient ensuite la Reynard-Judd de Johansson, les Panoz de l'équipe
japonaise TV Asahi Team Dragon, et les Courage. Celle de Pescarolo, au
volant de laquelle Emmanuel Clérico a effectué l'essentiel
du travail a devancé la C60 de SMG, immobilisée en seconde
mi-temps par un souci d'alimentation.
Quant à la mieux classée des Cadillac, la N°1 de
Lagorce-Leitzinger-Wallace a pointé son museau a la 11ème
place, juste devant la première des Reynard-Mopar, la N°5 de
Dalmas-Minassian-Belloc. Christophe Tinseau pensait que sa LMP aurait pu
faire aussi bien, si une casse moteur ne l'avait immobilisée avant
que l'écurie DAMS puisse passer les pneus de qualification.
Chez ORECA, ce sont des problèmes d'alternateur sur la N°5
et de pression d'essence sur la N°6 qui ont contrarié le travail
de développement prévu. Enfin, la bien modeste position de
la BMW N°15 (22ème) n'a surpris ni Thomas Bscher, ni Jean-Marc
Gounon, qui ont avoué ne pas avoir trouvé le bon "set up"
et espèrent se racheter ce soir.
-------- CATEGORIE LMP 675 : Solide comme ROC ! --------
Solides, oui et on le savait chez ROC, où la fiabilité
du moteur Volkswagen équipant les Reynard était connue. Pour
autant, la performance des deux voitures, dont la plus rapide se mêla
sans complexe aux Cadillac LMR, Panoz et autre BMW, est prometteuse. En
tout cas, même s'il reste a confirmer aujourd'hui et, surtout, à
conclure dimanche après-midi, le comportement des deux voitures
de Fred Stadler fut exemplaire. Deletraz-Kelleners-Terrien ont fini la
séance en 18ème position, devant l'autre voiture de Boullion-Gené-Policand,
20ème. Derrière, la mieux placée des WR (Bouvet-Daoudi-Pompidou)
a pointé à 7 secondes des leaders. Chez Gérard Welter,
on reconnaît ne pas avoir atteint les performances espérées
mais l'on compte bien y parvenir avant le départ.
Quant à la Debora de Goudy-Lemarié-Yvon, elle s'est montrée
à la peine, battue par la Lola-Nissan des canadiens Maxwell-Graham-Wilkins,
mais aussi par les meilleures Porsche GT3-R ...
-------- CATEGORIE LM GTS : le duel Viper - Corvette se dessine --------
C'est en tout début de seconde session que la Chrysler Viper
GTS R/T N°51, alors pilotée par Karl Wendlinger, est venue à
bout de la Chevrolet Corvette C5-R N°63 de Fellows-Kneiffel-Bell, qui
s'était installée sans complexe au commandement de la catégorie
à quelques minutes de la fin d'une première partie d'essais
pourtant dominée par les voitures du Team ORECA.
En effet, après que Wendlinger soit passé sous la barre
des 4 minutes, les gracieuses Corvette ont paru battues, lorsque Justin
Bell s'est permis de signer le meilleur chrono de l'heure, en 3'58"636.
A peine le feu vert de la seconde session allumé, I'Autrichien a
remis la pendule à l'heure Chrysler, avec un temps de 3'56"327 que
plus personne n'a contesté !.
Surtout pas la Viper du Paul Belmondo Racing, victime d'amortisseurs
inadaptés (de nouveaux éléments doivent être
récupérés pour la seconde séance), et pas davantage
les Porsche 911 GT2 Freisinger ou Konrad, qui ne peuvent compter que sur
la fiabilité pour se classer honorablement.
-------- CATEGORIE LM GT : entre Porsche --------
Une chose est certaine, concernant cette 68ème édition
des 24 Heures du Mans : c'est une Porsche GT3-R qui l'emportera en LM-GT
!. Laquelle ? La N°83 du Dick Barbour Racing, brillamment qualifiée
par Dirk Müller (aux côtés duquel on retrouve l'expérimenté
Bob Wollek) a constamment dominé la concurrence au cours de ces
essais, à commencer par la N°77 de Larbre Compétition
(Bouchut-Chéreau-Goueslard), et la N°76 (Cohen-Olivar-Burgess-Neugarten)
alignée par le Seikel Motorsport. C'est probablement parmi ces trois
équipes que la course se jouera, mais trois ou quatre autres GT3-R
sont proches de ce trio de favoris logiques.
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