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Vérifications administratives et techniques C'est sous un soleil radieux et devant un public nombreux qu'ont débuté
en ce lundi de Pentecôte les vérifications administratives
et techniques. Les 48 voitures sélectionnées étaient
présentes au rendez-vous de cette 68ème édition. Les
commissaires techniques n'ont relevé que des points de détails
et ont souligné le haut niveau de préparation de l'ensemble
des équipes.
-------- CATÉGORIE LM P900 -------- La première voiture à se présenter aux différents
points de contrôles fut la CADILLAC prototype badgée
du numéro 1, sur laquelle sont associés Andy Wallace, Butch
Leitzinger et Franck Lagorce. La seconde voiture est confiée à
Max Angelelli, Wayne Taylor et Eric Van de Poele.
Cadillac est aussi représenté par l'écurie DAMS,
qui aligne deux équipages. Une seule voiture dispose en revanche
de la boîte de vitesses X-Trac et du nouveau train arrière,
c'est celle d'Emmanuel Collard, Eric Bernard et Franck Montagny, qui ont
récemment procédé à des essais de mise au point
à Spa (sous la pluie) et Silverstone.
AUDI : Sur le podium en 1999 pour sa première participation,
la firme d'lngolstadt fait figure de favorite de cette édition 2000.
PANOZ : Le constructeur américain a effectué des
essais à Spa et Silverstone pour résoudre les problèmes
de tenue de route rencontrés en avril. Les modifications ont surtout
porté sur l'aérodynamique (spoiler et aileron arrière}
afin de décharger le train avant et de rééquilibrer
l'ensemble. Directeur de la Compétition pour le constructeur qui
aligne deux modèles, David Price veille également sur les
deux voitures du team TV Asahi (dont Kazumichi Goh est le propriétaire)
et sur celle de Den Bla Avis.
BMW : C'est la troisième fois consécutive que ce
châssis ex-usine se présente au pesage des 24 heures. Depuis
l'an passé, la voiture de Thomas Bscher est passée des mains
de David Price à celles de Michael Cane, qui faisait courir des
McLaren de 1995 à 98 : "Je pense qu'Audi va gagner mais il nous
est possible de terminer entre la 3e et la 5e place", affirme Bscher,
qui estime que la règlementation 2000 pénalise moins sa BMW
en ligne droite que les autres prototypes.
LOLA : Les B2K/10 ont reçu une évolution de carrosserie
adaptée au circuit du Mans (spoiler plus court, aileron plus plat
et extensions d'ailes avant allongées). La voiture de Rafanelli
est propulsée par un moteur V10 Judd adapté à l'endurance
alors que celle de Konrad est propulsée par un V8 Ford Yates/Konrad.
La Lola / Rafanelli s'est montrée la plus rapide des voitures privées
aux essais préliminaires et elle ne vise rien moins que la victoire,
comme nous l'explique Didier de Radiguès : "Notre but, c'est
de gagner. Nous avons un petit budget mais l'équipe n'a rien à
envier aux équipes d'usine, la voiture est très bonne et
nous n'avons jamais connu de problèmes de moteur. Quant à
notre équipage, il est très homogène : on va rouler
intelligemment mais en se donnant à 100%. Le pilote est le seul
élément qui ne doit pas s'user sur 24 heures".
COURAGE : Il n'y a pas de voiture engagée par Yves Courage cette année, en revanche deux prototypes du constructeur manceau sont présents. Avec le soutien officiel de Peugeot pour la fourniture de moteurs V6 Peugeot préparés par Sodemo, le Pescarolo Sport engage un châssis C52. En dépit d'une casse moteur causée par un bris de courroie de pompe à huile, Henri Pescarolo est confiant sur le potentiel de cette nouvelle mécanique, qui a couvert près de 5000 km d'essais et beaucoup d'heures au banc. Une modification a été apportée sur la poulie d'entraînement de la courroie. L'équipage, composé d'Olivier Grouillard, Emmanuel Clérico et du pilote de F3000 Sébastien Bourdais, tentera le sans-faute, pour amener le prototype vert dans les cinq premiers dimanche. "L'arrivée, c'est comme toujours le premier objectif", a expliqué Henri Pescarolo, qui avouait que cette première participation de sa structure basée dans la technopole du circuit "est un aboutissement des efforts entrepris jusqu'ici et un nouveau départ. J'espère que nous sommes sur la bonne rampe de lancement pour présenter très rapidement un projet gagnant aux 24 heures, peut-être dès 2001". De son côté, le SMG de Philippe Gache désormais
basé à Avignon découvre peu à peu sa toute
nouvelle C60 à moteur Judd. Après avoir participé
à la course de Silverstone, l'écurie française est
venue sur le Bugatti effectuer une séance de mise au point, durant
laquelle elle a utilisé de nouveaux crabots et pignons de boîte
Emco. Sur le papier, Gache est confiant dans le potentiel de la voiture,
à l'aérodynamique très fine. "Courage a intégré
très tôt dans la conception de la voiture le moteur Judd V10,
qui a l'avantage d'un encombrement très faible". L'équipe
a tenu son planning serré de préparation pour les 24 heures
depuis qu'elle a reçu la voiture en mars dernier mais sa connaissance
de la voiture est encore limitée. "Nous ne savons pas quels problèmes
nous pouvons rencontrer".
REYNARD : Depuis les essais préliminaires, Oreca a travaillé
sans relâche, effectuant des essais à Jerez, Monza et Valencia.
Les principales modifications ont porté sur les géométries
de suspension, le renforcement de la liaison coque-moteur ainsi que le
refroidissement et la lubrification de la boîte. La direction assistée
n'est pas utilisée pour des raisons de fiabilité. Les Reynard-Oreca
sont propulsées par le V8 Mopar, dont la puissance n'a pas été
communiquée. Celle du Johansson-Matthews Racing est équipée
d'un V10 Judd, tout comme la Lola / Rafanelli et la Courage de Gache.
-------- CATEGORIE LM P675 --------
DEBORA : Seule voiture chaussée en Avon, la Debora est
propulsée par un BMW 3,2 L désormais préparé
par Heini Mader (Randlinger précédemment). Pilote-essayeur
BAR en F1, Patrick Lemarié débute aux 24 heures, tout comme
Yann Goudy, issu de la F3. Tous deux pourront bénéficier
des conseils du Manceau Jean-François Yvon, qui n'avait plus disputé
les 24 heures depuis cinq ans : "Je connais les Debora pour en avoir
piloté l'an dernier en SRWC avec Pierre Bruneau", explique JeanFrançois.
Quant à Lemarié, il est également confiant dans sa
voiture : "Elle est bien équilibrée et facile à
conduire. Et je rêvais depuis longtemps de courir sur ce circuit
mythique du Mans".
LOLA : Cette Lola B2K/40 est bien différente de celles
des team Rafanelli et Konrad. Conçue spécialement pour les
catégories "junior" (SR2 ou LMP 675), elle dispose d'un châssis
en aluminiumnid d'abeille. Son moteur est un V6 Nissan de 3 litres
préparé en Angleterre par AER (Advanced Engine Research).
Il développe 400 ch et est équipé d'une injection
électronique Pectel. Cette voiture est confiée à un
équipage canadien, la voiture étant préparée
en Ontario.
REYNARD-VW : Après les essais préliminaires, ROC a poursuivi la mise au point à Monza et LurcyLévis, dans le centre de la France. En tout, quelques 5000 km d'essais ont été effectués depuis le début du programme. Le moteur VW, préparé en Al dans une configuration quasi identique aux essais préliminaires mais des essais de lame avant seront effectués avant la course. Du côté des écuries privées, la voiture du Paul Belmondo Racing est un modèle "client 2000", dont le moteur est préparé par Mader. Comme les voitures d'Oreca, elle est équipée de freins carbone. Codirecteurs du team, Paul Belmondo et Claude-Yves Gosselin ont préféré laisser le volant à leur pilote de pointe Boris Derichebourg et à leurs clients Jean-Claude Lagniez et Guy Martinolle. La voiture engagée par Mr Goh est en fait celle de Chamberlain
Motorsport. Elle est équipée de pneus Dunlop et de freins
acier, son moteur provenant de chez Caldwell. A son volant, on retrouve
le Suisse Walter Brun, dont la première participation remonte à
1971 et la dernière à 1991. C'est l'Allemand Christian Gläsel
(déjà vu l'an passé dans cette équipe) qui
complète l'équipage.
CHEVROLET : Le Corvette Racing a animé le pesage en s'y
présentant avec des chapeaux de cowboys. Par rapport au modèle
de série, ces Corvette C5-R ont reçu des suspensions plus
typées course ainsi qu'une boîte Hewland. Celle-ci n'a que
5 rapports et sa commande est classique (en H). Les Corvette et les WR
sont d'ailleurs les seules voitures à n'avoir que 5 vitesses. Le
moteur est préparé à Détroit chez Katech (qui
préparait les moteurs Chevrolet de Courage en 95 et Oldsmobile de
Riley & Scott en 96). On annonce une puissance de 600 ch pour un régime
maxi en course de 6400 t/mn. Goodyear est le partenaire pneumatique de
cette équipe dirigée par Gary Pratt.
PORSCHE : Pas grand chose à signaler à propos des
deux Porsche 911 GT2, voitures connues depuis longtemps. Celle du Freisinger
Motorsport est confiée au "pilote maison" Wolfgang Kaufmann, associé
à deux gentlemen-drivers japonais, Iketani et Hané.
-------- CATÉGORIE LM GT --------
12 exemplaires de la nouvelle 911 GTS-R sont alignés par des
écuries privées dans cette catégorie exclusivement
représentées par des Porsche.
Hormis le côté technique, saluons le retour au Mans de
Dick Barbour après 20 ans d'absence et la présence d'un team
australien (Skea) pour la première fois depuis 1984.
Le Gunnar Racing, au sein duquel on retrouve François Migault (qui ne pilote pas toutefois), est présent avec Alex Job sous l'engagement du Manthey Racing. Le fils du team manager Kevin Jeannette, Gunnar, est le plus jeune participant de cette édition. Il a fêté ses 18 ans le 5 mai dernier et surtout, les 24 Heures ne constituent que sa quatrième course après Daytona, Sebring et Charlotte. Il a toujours été associé aux mêmes équipiers, aux côtés desquels s'était joint Paul Newman à Daytona. Parmi les nombreux revenants au Mans cette année, on remarque Max Cohen-Olivar, sur la Porsche du Seikel Motorsport (n°76/Dunlop) aux côtés du Canadien Antony Burgess et de Michel Neugarten. Ce dernier devrait assurer 14 heures au volant. Enfin, l'équipe Perspective (Porsche n°79/Pirelli) accueille
une autre figure des 24 Heures, en la personne de Jean-Louis Ricci, qui
court cette année avec son jeune fils Romano, ainsi qu'avec Thierry
Perrier. La voiture utilisera pour le départ et l'arrivée
des pneumatiques aux flancs peints, dont la couleur change avec la température.
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